The House of the Dead
Genre :
Tir aux laiderons
Editeur : Sega
Année de sortie : 1996
Support : Saturn, Wii, Arcade et PC
The House of the Dead traite des dérives de la métrosexualité et du dictat de la beauté extérieure avec en prime, un revirement de situation roboratif à la fin du jeu. Pour ce qui est du pitch, Thomas Rogan et G sont deux extrémistes métrosexuels qui ont leurs entrées à la NRA et se baladent impunément avec des armes à feu. Sur un coup de tête, ils décident de partir en expédition punitive pour éradiquer la laideur de la planète. Pensant être investis d'une mission sacrée, ils vont trucider au tromblon toutes les personnes les plus disgracieuses esthétiquement qu'ils vont rencontrer sur leur chemin. Leurs critères sélectifs sont simples : méritent la mort tous ceux qui ne portent pas les derniers vêtements à la mode, n'appliquent pas de crème de jour teintée de chez Khiel's sur leur visage ou n'utilisent pas d'anti-cernes de chez MAC. Sans parler de ceux qui ne se shampouinent pas aux amandes douces et ne se parfument pas chez Annick Goutal. Bref, il auront du pain sur la planche...
Sur le terrain, s'enchainent des rencontres anxiogènes avec des personnes aux looks les plus interlopes et improbables. Le plus souvent affublés de pauvres nippes de gitans, affichant un teint de peau des plus brouillés et des dents cariés, les laiderons se montrent toutefois très accueillants et n'hésitent pas à se diriger vers nos deux amis pour leur souhaiter la bienvenue dans le but d'obtenir une étreinte chaleureuse. Malheureusement, ils se verront chacun aussitôt remerciés vigoureusement d'une bastos de gros calibre en pleine face, histoire d'éliminer radicalement la difformité à sa source. Galvanisés par leurs idéaux nietzschéens , les défenseurs de la beauté se livrent à un véritable carnage, allant même jusqu'à shooter parfois sur des insectes sous l'effet de leur frénésie hystérique. Vous l'aurez compris : la monstruosité physique ne doit absolument pas passer. À la fin, à leur grande surprise, ils seront érigés comme des héros malgré eux dans une conclusion digne d'un téléfilm de Night Shyamalan. En effet, ils avaient en réalité massacré à la chaine des zombies infectés par un virus cheulou et non de pauvres délinquants de la cosmétique comme ils le pensaient... Un titre très émouvant de Sega qui célèbre comme il se doit l'initiative individuelle néo-libérale, et surtout la beauté extérieure en tant que valeur sociale et morale suprême. Un must !
À défaut d'un gommage de peau grâce à une crème exfoliante de la gamme Neutrogéna, voici un dégommage dans les règles de l'art ! Ciao les beaufs !!!